mardi 2 décembre 2008

La procédure continue... le froid arrive, l'eau s'infiltre...

En novembre, un report de procédure a encore eu lieu.
Nous en sommes toujours au même point. Avec les intempéries de l'automne et de l'hiver précoce, l'eau continue à s'infiltrer sous la bâche plastique. Celle-ci est sensée protéger l'habitation.
La dégradation du plafond et maintenant des murs se poursuit inexorablement sous l'effet de l'humidité ambiante.
Le froid fait partie également de la vie quotidienne. Le bureau du rez-de-chaussée reste glacial malgré les radiateurs chauds. Le port du manteau et la couverture sur les genoux sont nécessaires pour travailler.

Dans les conclusions de l'avocat des propriétaires, ceux-ci affirment haut et fort qu'il s'agit d'une invention de notre part pour nous soustraire à nos obligations de locataires, c'est-à-dire de payer le loyer.

Le constat de la police municipale, le courrier de la DDASS, l'avis de la commission de conciliation, le constat d'indécence de la CAF, ... quand des propriétaires sont de mauvaise foi, il est difficile pour un locataire de prouver que le logement nécessite des réparations urgentes. 
Faut-il que le plafond nous tombe sur la tête, que la maison prenne feu,... pour démontrer que cette habitation ne correspond pas aux normes du logement décent ?
Comme nous l'avons déjà précisé dans un article précédent : “Où se situe la décence et à partir de quel moment commence l'indécence d'un logement ?“.

Nos élus ont pourtant légiféré à ce sujet. Des articles de loi existent et la Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la construction a édité un guide d'évaluation “Qu'est-ce-qu'un logement décent ?“

En attendant, l'avocat des propriétaires trouve toutes les “astuces“ juridiques pour retarder l'échéance du jugement. 
Courant 2009, le bail arrivera à échéance. Dans deux mois environ, nous recevrons  notre congé. Il est fort possible que l'affaire ne puisse pas être jugée avant notre départ.
Que se passera-t-il alors ?

jeudi 9 octobre 2008

La situation devient insupportable






9 octobre 2008, la cour ressemble à un champ labouré.
Les nouveaux propriétaires ont creusé deux tranchées afin de commencer les travaux de délimitation du terrain que nous continuons à louer.
Dorénavant, il n'est plus possible de faire demi-tour avec un véhicule. Nous sommes maintenant obligés d'effectuer une marche arrière de 100 mètres en entrant ou en sortant du garage (au choix). Le pied s'enfonce dans la terre de la cour lorsqu'il pleut... 

Que faire ? La procédure judiciaire est en cours.
Nous assistons à des reports de l'affaire qui nous éloignent du jugement.
Les propriétaires semblent avoir tous les droits, y compris de nous laisser depuis un an et demi sous une bâche plastique en guise de protection contre les infiltrations du toit poreux. Les dégradations, consécutives à l'eau qui forme des fissures dans les plafonds et les murs, augmentent au fil des mois.
Heureusement, en ce moment, la pluie évite de tomber...
Nous n'aurons certainement pas cette chance durant les mois d'hiver.

Actuellement le seul droit, que nous ayons, consiste à payer la totalité du loyer et à subir tous les dérangements liés à la construction sur le terrain loué.

Pourtant la loi prévoit dans l'article 1719 du code civil que :

“le bailleur est obligé, par la nature du contrat, et sans qu'il soit besoin d'aucune stipulation particulière :

De délivrer au preneur la chose louée et, s'il s'agit de son habitation principale, un logement décent ;
2° D'entretenir cette chose en état de servir à l'usage pour lequel elle a été louée ;
D'en faire jouir paisiblement le preneur pendant la durée du bail ;
4° D'assurer également la permanence et la qualité des plantations.“

En France, n'existe-t-il pas un moyen de raccourcir ce type de procédure judiciaire ?

mardi 30 septembre 2008

Une visite inopportune en plein terrassement....




30 septembre 2008, des travaux de terrassement ont débuté devant la maison. Il s'agit d'un raccordement au réseau d'eau potable qui concerne la maison en cours de construction sur le terrain loué qui a été vendu par les propriétaires. Ces travaux ne sont pas destinés à améliorer nos conditions de vie. Nous supportons une fois de plus un désagrément que nous impose les bailleurs.
Et, vers 16 h, entre les coupures d'eau et le bruit de la pelleteuse, nous avons eu la visite de la propriétaire.
Elle venait dans le but de faire une photo du trou que les terrassiers n'ont pas rebouché devant la porte du local “jardin“. D'après ses propos, l'entreprise de terrassement allait être mise en demeure de finir les travaux.
La démarche était louable sauf que... nous nous sommes aperçus qu'en repartant, elle prenait des photos de la haie dont la taille n'est pas effectuée en bonne et due forme, selon ses critères. 
Pendant que les pelleteuses s'affairaient à creuser des trous de 2 mètres de profondeur et à détruire la cour, la propriétaire prenait des photos de la haie afin de prouver que ce qu'il reste du terrain loué manque d'entretien.
La démarche semble surréaliste et le sans-gêne des bailleurs n'a pas de limite.
Sont-ils convaincus du bien fondé de leurs actes ou essaient-ils d'atténuer leurs responsabilités ?
Nul ne le sait et nous éviterons de nous prononcer sur le sujet. 

lundi 29 septembre 2008

La saga continue, encore un report de procédure...

Aujourd'hui, nous avons reçu un courrier de notre avocat. Nous assistons impuissants au report de l'affaire de mois en mois. La prochaine audience est fixée à la mi-octobre prochain.
Pendant ce temps, la maison que nous occupons reste en l'état et les propriétaires encaissent le loyer sans aucun scrupule.
Les électriciens qui étaient chargés d'effectuer une sécurisation de l'installation, sont restés une journée et sont repartis en laissant les travaux en cours et la chaudière en panne. Nous n'avons pas eu d'eau chaude pendant plusieurs jours.
A notre demande et à nos frais, l'intervention d'un chauffagiste a été nécessaire. D'après lui, la chaudière a été sciemment mise hors d'usage. 
Depuis, nous n'avons plus de nouvelles de ces électriciens.
Que penser de ce travail de sape ?
Ne serait-ce pas pour nous faire partir un peu plus vite ?

mercredi 17 septembre 2008

A la recherche d'un nouveau logement avant l'hiver...

Nous craignons de devoir encore supporter un nouvel hiver dans cette maison “passoire énergétique“ que nous n'arrivons pas à chauffer malgré le remplissage régulier de la cuve à mazout. Certains soirs d'hiver, volets et fenêtres fermés, les courants d'air agitent les rideaux situés entre deux portes au centre de la maison. Mais, d'après les propriétaires, il paraît que c'est normal pour une maison des années 45/50.
L'hiver, il est également impossible de vivre au rez-de-jardin. Dans la pièce principale (la plus chauffée), la température ne s'élève pas au dessus de 13°. Les murs ne sont pas isolés. Le vide-sanitaire est inexistant. Les fenêtres présentent un simple vitrage. Certaines ne possèdent plus qu'un simple petit clou pour maintenir les vitres à la fenêtre.
Nous savons que les propriétaires ne reconduiront pas le bail (31 août 2009). Ils vendront leur bien en l'état sans effectuer les travaux nécessaires à une location en bonne et due forme.
Nous aimerions trouver une maison ou un appartement type F4/F5 dont la structure est saine dans un environnement calme, proche de Chambéry. Nous savons entretenir un jardin. L'idéal serait une maison ou un appartement qui comprendrait une vitrine de magasin sur une rue dans un village ou un quartier calme. Le pas de porte servirait à une activité artisanale.
Notre budget mensuel pour le loyer ne doit pas dépasser 750 euros.

mardi 16 septembre 2008

Des propriétaires qui nient l'évidence...

De renvoi en renvoi, nous avons enfin reçu les conclusions de l'avocat des propriétaires. Nous sommes le 16 septembre et la prochaine audience est fixé au 23 septembre.
Il n'y a pas de surprise. C'est un fait, nous nous attendions au refus de l'évidence et à un rejet de la demande reconventionnelle.
Mais, ils sont allés encore plus loin. Ils affirment que nous ne manquons pas d'audace en soutenant qu'il est urgent de mettre l'habitation en sécurité.
Il paraîtrait également que “la maison avait été entièrement refaite à neuf en 2000, avant l'entrée dans les lieux“. Une couche de peinture sur une maison de plus de 55 ans n'en a jamais fait une maison neuve.
Nous n'allons pas détailler toutes leurs allégations. Le lecteur s'endormirait avant la fin du message.
Une chose nous semble plus grave dans cette histoire.
Certainement à demande des propriétaires, leur avocat fait mentir l'expert dans la présentation de ses conclusions.
Il est stipulé : “Dans l'immédiat, il n'y a pas d'insalubrité dans la maison. Force est de constater qu'aucune fuite n'a été signalée par les locataires depuis cette date“.
Le constat avait été rendu par un expert à la solde des propriétaires le 29 octobre 2007.
Or, en décembre 2007, à notre demande, tout ce petit monde était revenu constater qu'il pleuvait dans notre salle de bains.
Bien entendu, l'expert s'était abstenu de rendre de nouvelles conclusions.
Est-ce que notre bonne foi et nos photos feront le poids contre leurs mensonges ?

lundi 15 septembre 2008

Samedi 13 septembre, l'eau coulait du plafond...



C'était ce samedi, la pluie tombait dehors mais également chez nous.
Les fissures de la salle de bains se sont agrandies sous l'action de l'eau.
La peinture se décolle progressivement et un trou, similaire à celui du séjour, se formera dans le plafond.

dimanche 14 septembre 2008

La cheminée vétuste et dangereuse



Au printemps dernier (2008), le tuyau de la chaudière s'est déboîté.
Sur le plafond, on remarque la trace noire des gaz.
Ceux-ci remontaient par les tuyaux d'aération dans l'appartement
du premier étage où nous vivons.
Nous avions remarqué une odeur inhabituelle sans savoir d'où elle provenait.
Mais, en descendant au sous-sol, nous avons pu constater
l'origine du problème qui aurait pu avoir des conséquences graves.

Vues sur le circuit électrique




Certaines parties de l'installation ont été rénovées.
Mais, la majeure partie reste dangereuse.
Voici quelques vues...
Sur la première photo, on peut remarquer l'étanchéité défaillante des portes.

Isolation inexitante




Malgré des notes de chauffage importantes,
entre les courants d'air et le manque d'isolation,
nous craignons les hivers et le froid.

Les joints, qui ont l'âge de la maison (plus de 50 ans) s'effritent.

La photo du dessous donne une idée plus précise de l'isolation
entre les solives, sous la toiture

Reflux des eaux usées dans le garage




Encore aujourd'hui et malgré le raccordement au réseau d'assainissement public,
les eaux usées inondent le garage.

Une bâche sur le toit...



Pour ne pas changer la toiture en fibro-ciment, composée d'amiante, qui s'effrite sous l'action du temps, les propriétaires ont installé une bâche plastique de couleur verte. Cette bâche est sensée protéger l'habitation des infiltrations. 

Chez nous, il pleut dans la salle de bains...


L'eau traverse le plafond par les fissures de la salle de bains

Chez nous, il pleut dans le séjour...



Il s'agit d'un trou créé par les infiltrations d'eau dans le plafond du séjour.

vendredi 12 septembre 2008

Les CAF luttent contre les mauvais bailleurs, sauf que...

La suppression de l'allocation logement en cas d'indécence du bien loué, dûment constatée par la CAF pénalise avant tout le locataire et non pas directement le propriétaire qui lui continue à percevoir le loyer pendant la procédure. Celle-ci passe par de longues et de nombreuses étapes.
Bénéficiaires de l'allocation logement, en avons fait les frais.

Voici notre histoire...

En mars 2008 : après le constat d'indécence établit par la CAF de Savoie à Chambéry, l'organisme nous informe que l'allocation logement est maintenue jusqu'au 31 mai 2008 inclus.
La CAF de Savoie nous demande également de leur adresser un justificatif des démarches effectuées auprès du bailleur en vue de la mise aux normes du logement tout en précisant que la situation serait réexaminée début juin 2008.

Le 20 avril 2008 : après le rendez-vous avec la Confédération Nationale du Logement, le premier entretien avec notre avocat et l'acceptation du dossier d'aide juridictionnelle, nous adressons à la CAF de Savoie à Chambéry tous les justificatifs prouvant les démarches déjà effectuées.

Mai et juin 2008 : deux courriers de la CAF de Savoie en date du 29 mai et du 2 juin 2008, nous indique que l'aide au logement est interrompue depuis le 1er mai 2008 en raison d'une absence de justificatifs prouvant les démarches effectuées.
Nous répondons le 5 juin. Le courrier comporte un nouveau résumé réactualisé des actions entreprises auprès du bailleur.

Juillet 2008 : en l'absence de réponse de la part de la CAF de Savoie et de la suppression de l'allocation logement, nous prenons rendez-vous auprès de l'assistance sociale de notre secteur, une personne efficace, très compétente. En tant que professionnelle, elle intervient à plusieurs reprises auprès de la CAF avec succès. Nous la remercions vivement de sa médiation et nous remercions également la CAF pour sa compréhension.

Dans cette affaire, il est a noté que les CAF dispose d'un moyen de pression auprès des bailleurs grâce à la suppression de l'Allocation Logement.
Malheureusement, cette mesure pénalise le locataire qui se retrouve alors redevable de la totalité du loyer puisque, seul, le juge peut décider de la baisse ou de la suppression temporaire du loyer.

Cette mesure met donc à mal les foyers les plus démunis et bien évidemment les plus mal logés qui se retrouvent dans des situations de précarité tout en devant mener des actions en justice contre des bailleurs peu scrupuleux.
Souvent, ces foyers sont déjà en difficulté. Ils ne connaissent pas les rouages de la justice, ne savent pas où s'adresser et comment constituer un dossier d'aide juridictionnelle. Le manque d'argent, le manque matériel et si l'on ajoute une procédure en justice, le tout cumuler ne fait qu'amplifier les difficultés de la vie quotidienne. 

... Bien sûr, il existe l'aide juridictionnelle. Nous en bénéficions et nous remercions la commission qui siège au Bureau d'Aide juridictionnelle de Chambéry de nous l'avoir octroyé. Mais, il faut savoir que les avocats ne se battent pas pour ces dossiers qui s'avèrent peu rentables. 

jeudi 11 septembre 2008

Historique de l'affaire “logement indécent en Savoie“

Fin d'été 2000 : signature d'un bail devant notaire pour une location de maison des années 1945/1950. Au départ, les propriétaires envisageaient de louer cette maison à une collectivité territoriale pour le logement du personnel. Cet organisme n'ayant pas donner suite en raison, très certainement du manque de confort (petites salles de bains, baignoire sabot, simple vitrage, absence d'isolation,...), les propriétaires se tournent vers nous.
N'ayant pas l'habitude de traquer les défectuosités des logements dissimulés sous des couches d'enduit et de peinture, nous louons cette maison situé dans un environnement agréable.
Les propriétaires nous précisent que pendant les fortes pluies ou parfois au printemps à la fonte des neiges, la cave est inondée. 

Automne 2003 : avenant au bail stipulant qu'une partie du terrain est à prendre à la convenance du bailleur.

Printemps 2005 : 1er courrier officiel (en recommandé avec accusé de réception) signalant les problèmes liés à la vétusté de la maison dont le reflux de la fosse septique dans le garage et dans les sanitaires du rez-de-jardin mais également, les fuites au plafond du séjour les jours de pluie. 

Printemps 2005 (1 mois plus tard) : absence de réponse de la part des propriétaires - 2e courrier (en recommandé avec accusé de réception) demandant les délais de réparation envisagés.

Eté 2005 : les propriétaires qui ont habité cette maison durant deux ans (sans aucun problème, paraît-il) se trouve dans l'incapacité de préciser si la maison est reliée au réseau d'assainissement collectif ou si les eaux usées s'évacuent par fosse septique. Après maints atermoiements, les bailleurs nous contraignent à faire nettoyer la fosse septique (cette opération s'effectue tous les 5 ans en moyenne en fonction du nombre de personnes). Trois semaines plus tard, les problèmes d'évacuation recommencent.

De l'été 2005 au printemps 2007 : les propriétaires refusent d'effectuer les réparations nécessaires en raison d'un désaccord familial lié à la succession de ce bien. Ce conflit concerne la valeur de la maison. De notre côté, pendant deux ans, un nettoyage hebdomadaire du garage au nettoyeur haute pression s'avère nécessaire. Puis, lassés et démoralisés d'assainir les lieux, nous posons des planches surélevées pour accéder aux pièces du rez-de-jardin.

Printemps 2007 : les propriétaires vendent 1200 m2 de terrain sur les 2500 m2 environ stipulés au bail, sans contre-partie ni matérielle, ni financière. Ils entrent et sortent à leur convenance sans aucun respect pour notre vie privée.

Courrier (en recommandé avec accusé de réception) de notre part comportant la liste des travaux à effectuer d'urgence et demande de réduction du loyer.

Réponse négative de la part des propriétaires. Engagement de leur part à entreprendre progressivement les travaux nécessaires.

Pour le toit, un première solution est trouvée : il s'agit de décaper au nettoyeur haute pression des plaques en fibro-ciment composées d'amiante poreuses qui s'effritent avec le temps, puis, ensuite de recouvrir le toit d'un film imperméabilisant.
Après renseignements pris auprès d'associations spécialisées dans le domaine de l'amiante et de ses ravages, nous refusons ce procédé de réparation. Avec un nettoyeur haute pression, l'eau pulvérisée en pluie d'amiante est susceptible de se transformer en poussière d'amiante sous l'effet de l'évaporation, puis d'être respirée par l'artisan qui exécute le travail, les occupants de la maison (notre famille) et les voisins.
Colère des propriétaires qui trouvent une solution encore moins onéreuse : une bâche plastique de couleur verte en guise de toit !...

Eté 2007 : la fosse septique est supprimée et la maison est reliée au réseau d'assainissement. Les propriétaires profitent des travaux de la construction de la maison sur la parcelle vendue précédemment.

Courrier des propriétaires qui souhaitent augmenter le loyer.

Automne 2007 : refus de notre part. La bâche n'est pas un moyen de couverture normale pour une maison. 

Courrier (en recommandé avec accusé de réception) pour signaler l'inefficacité de la bâche. Nouvelle demande de réduction de loyer avec effet rétroactif depuis la date de la première lettre recommandée. 

Application des avertissements précédents. Nous payons partiellement le loyer.

Courrier (en recommandé avec accusé de réception) au Maire de la commune pour signaler les problèmes d'indécence de notre logement.

Constat de la Police Municipale à notre domicile.

Les propriétaires répondent par un commandement locatif par voie d'huissier.

Octobre 2007 : sans être annoncés, les propriétaires arrivent avec une personne dont la qualité reste confuse dans l'objectif de faire un état des lieux de la maison.
Non prévenus, un enfant malade et alité, nous refusons et demandons de reporter le rendez-vous à la semaine suivante.

Durant ce laps de temps, un nouveau problème survient. Nous écrivons une nouvelle fois aux propriétaires pour signaler une fuite aux conduits de chauffage et l'absence de protection sur la cheminée. D'après les bailleurs, cette réparation a été effectuée puisqu'ils possèdent la facture de la réparation. Mais, sur la cheminée, nous constatons que rien n'a été fait.
Ce problème, déjà signalé en 2005, complique, chaque année, le travail les ramoneurs. En effet, la suie, en se mélangeant à l'eau s'agglomère dans les tuyaux en formant une croûte compacte. De plus, les conduits de la cheminée qui ont l'âge de la maison (plus de 50 ans), partent en lambeaux. Cette situation dangereuse perdure depuis que nous habitons cette maison.

Rendez-vous avec les bailleurs et la personne inconnue jusqu'à ce rendez-vous. Il s'agit d'un expert, à leur solde, venu diagnostiquer l'état de salubrité de la maison. En une demi-heure, le visite est effectuée. L'expert, après avoir pris le taux d'humidité dans un trou du plafond du séjour (à un moment où il n'avait pas eu de pluie depuis trois semaines) finit par conclure dans son rapport que la maison n'est pas insalubre et que la police municipale n'est pas compétente dans le domaine de la construction.

Courrier du Maire de la commune à la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) pour signaler l'indécence de l'habitation.

Décembre 2007, un jour de pluie : à ma demande, les propriétaires accompagnés de leur expert constatent que l'eau goutte du plafond, non plus par le trou du séjour, mais, par les fissures de la salle de bains. Bien évidemment, il n'y a pas de constat de la part de l'expert pour cette intervention. Il conseille aux propriétaires l'intervention d'un artisan pour déterminer l'origine de la fuite dans la bâche plastique.

Janvier 2008 : courrier de la DDASS qui me conseille de saisir la Commission Départementale de Conciliation à la Direction Départementale de l'Equipement afin de rechercher un accord amiable. Envoi d'une demande de conciliation à la DDE.

Contrôle de la CAF (Caisse d'Allocation Familiale) à mon domicile concernant la salubrité et la décence du Logement. Ce contrôle impartial conclut à une indécence de l'habitation.
La CAF me demande d'entreprendre des démarches auprès de mon propriétaire afin d'entreprendre des travaux de rénovation.

Sans avoir été prévenue au préalable, une pelle mécanique creuse un trou devant le garage de la maison et perce le mur au marteau piqueur pour effectuer le raccordement électrique à l'intérieur de la maison. Il s'agit de travaux liés à la construction de la nouvelle maison sur le terrain vendu précédemment.

Février 2008 : Commission de Conciliation avec les propriétaires. La commission conclut en ces termes : “La commission relève certaines observations dans la location : amputation d'une partie du terrain prévu au bail, présence d'une bâche sur la toiture, etc. Sans contrepartie. Les propriétaires se refusent à concilier tant qu'ils n'auront pas évoqué ce sujet avec leur avocat.“

Frais supplémentaires sur ma facture EDF (pour un montant de 35 euros), qui correspondent à des frais de dédit générés par des annulations de rendez-vous par les propriétaires. Ces rendez-vous sont liés à la nouvelle construction. A ce jour, les frais ne sont toujours pas remboursés par les bailleurs.

Courrier de notre part au nouveau propriétaire de la maison construite sur le terrain que nous louons pour signaler l'utilisation du robinet d'eau du jardin (qui se situe sur la parcelle vendue) par les entreprises travaillant sur le chantier. L'eau de ce robinet est débité sur notre compteur.

Mars 2008 : assignation en référé de la part des propriétaires en raison du paiement partiel du loyer pour la mi-juin 2008.

Dégradation de matériel (boîte à lettre normalisée, grand pot en terre cuite cassé,..) par les entreprises du chantier pour un coût d'environ 150 euros.

Avril 2008 : rendez-vous avec la Confédération Nationale du Logement à Chambéry.
Une juriste (très compétente concernant les problèmes de logements) me conseille de prendre un avocat.
Nous choisissons un avocat spécialisé qui accepte un dossier d'aide juridictionnelle.
Demande au Bureau d'Aide Juridictionnelle de Chambéry. La réponse est positive.

Avril 2008 : nous prenons rendez-vous avec l'avocat.
Il nous conseille de payer les retards de loyer. Un locataire ne doit pas diminuer le loyer.
La loi ne l'autorise pas à le faire. Seul un juge peut décider de réduire ou de suspendre un loyer pendant les travaux de remise en état de salubrité des lieux.

Nous payons la somme due au propriétaire.

Nous prenons un nouveau rendez-vous avec l'avocat qui décide d'ajouter une demande reconventionnelle à l'assignation en référé. Cette demande porte sur la mise en état d'habitabilité des lieux dans le délai de 6 mois à compter de l'ordonnance à intervenir et sollicite la diminution du loyer compte tenu de l'insalubrité de l'habitation mais, également à l'égard du fait que les biens loués actuellement sont réduits par la vente du terrain et ce sans aucune diminution de loyer.

Mi-juin 2008 : assignation en référé. A la demande de la partie adverse, l'affaire est reportée au 1er juillet 2008.

1er juillet 2008 : l'affaire fait l'objet d'un renvoi à l'audience du 5 août 2008 à la demande de la partie adverse.

5 août 2008 : l'affaire fait l'objet d'un renvoi à l'audience du 2 septembre 2008 à la demande de la partie adverse.

2 septembre 2008 : l'avocat des propriétaires annonce qu'il déposera ses conclusions dans la semaine. Mon avocat sollicite donc un renvoi à l'audience du 23 septembre 2008 afin de pouvoir, le cas échéant, répondre aux écritures.

12 septembre 2008 : 10 jours après le renvoi, nous n'avons toujours pas les conclusions de l'avocat des propriétaires.

Et pendant ce temps, les jours de pluie, l'eau continue à couler dans notre maison... et nous payons notre loyer pour un toit percé...


Où commence l'indécence d'un logement ?


Les propriétaires s’accordent à dire qu’il est difficile de trouver des locataires sérieux. On parle souvent d’impayés, de logements dégradés.
Or, il est plus facile de prouver l’impayé et de se séparer du locataire indésirable que d’essayer de se défendre contre un propriétaire peu scrupuleux qui loue un logement indécent, insalubre comportant des vices cachés habilement maquillés.

Où se situe la décence et où commence l’indécence ?
Il est difficile de répondre à cette question. Même le législateur éprouve des difficultés à garantir une réponse claire.
Tout dépend de la position que l’on occupe.
Pour un propriétaire, une bâche qui recouvre un toit poreux peut constituer une couverture en bonne et due forme tandis que pour le locataire qui subit les infiltrations d’eau, la bâche n’est pas un mode de couverture réglementaire et ne protège pas l’habitation.
Idem, concernant le chauffage. Le logement doit comporter une installation permettant “un chauffage normal“, nous dit la loi.
Qu’est ce que la normalité dans ce cas précis ?
Est-ce la température des pièces (15°, 18°, 20° ?) qui est prise en compte ou le bon fonctionnement d’une chaudière ?
Et si la chaudière fonctionne normalement dans une maison dont l’isolation est inexistante, comment prouver que le bien loué est une “passoire énergétique“ difficilement chauffable ?

Pourtant, la loi existe et le logement doit satisfaire à certaines conditions destinées à garantir la sécurité physique et le bien-être des locataires.

Bien souvent, le locataire se trouve démuni devant la mauvaise foi.
Que faire quand la justice se trouve entravée par l'arsenal juridique pour ralentir une procédure en cours ?